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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 17:14
«Les océans sont soumis à un changement global»


Philippe Gros, chercheur à l'Ifremer, s'alarme de l'état du milieu marin :


Recueilli par LAURE NOUALHAT


Philippe Gros est responsable de la recherche et de l’expertise halieutique à l’Ifremer.

Comment va la mer ?

A en croire les rapports qui se succèdent depuis des années, mal, très mal. Fin 2007, l’Agence européenne de l’environnement a dressé un constat très préoccupant de l’état du milieu marin et côtier. Les pressions exercées sur ce milieu sont grandissantes.

Apparition de nouvelles espèces, mortalité de crustacés, surpopulation d’algues, pollutions en série… A quoi cela est-il dû ?

Tous les faits que vous mentionnez sont le résultat de phénomènes qui se manifestent en mer comme sur la terre. Ils sont l’effet d’un changement global qui va bien au-delà du changement climatique. Le réchauffement de l’Atlantique Nord modifie les limites biogéographiques de beaucoup d’espèces de poissons, c’est-à-dire les frontières des lieux où elles évoluent, se nourrissent, se reproduisent ; c’est entre autres le cas pour la morue. La fonte accélérée des glaces de l’Arctique - à l’été 2007, la banquise ne couvrait que la moitié sa superficie de 6 à 7 millions de km² du début des années 80 - a un fort impact sur l’évolution des courants océaniques et sur les mers nordiques. Mais la dynamique de l’exploitation des richesses des milieux marins est soumise à bien d’autres changements.

Lesquels?

L’océan est une source de richesses, en particulier d’aliments dont la demande mondiale ne cesse de progresser sous l’effet de la croissance démographique. C’est là aussi un facteur du changement global. Le seuil maximum de pêches a été atteint pendant la décennie 80, époque à laquelle l’aquaculture a pris son essor au taux de croissance de 10 % par an. En outre, l’altération des milieux marins due aux activités humaines d’un côté, et l’augmentation du coût de l’énergie et la prise de conscience des limites des ressources naturelles de l’autre, contribuent aussi au changement global.

Quelles activités humaines sont responsables de la dégradation des océans ?

Les traces des phénomènes passés montrent que les océans n’ont cessé de changer. Mais ce qui marque notre époque de développement industriel, c’est la rapidité des changements observés depuis la fin du XIXe siècle. Ainsi, les milieux côtiers subissent-ils les impacts de l’agriculture intensive, utilisatrice de fertilisants azotés qui provoquent l’eutrophisation et ses «marées vertes». Citons aussi le déversement de pesticides comme le chlordécone employé pour traiter les bananiers. Les rejets industriels déversés dans les fleuves finissent tôt ou tard dans les estuaires et les mers. C’est le cas des PCB, composés chlorés rejetés en baie de Seine ou dans le Rhône, et aussi des composés bromés comme les retardateurs de flamme. Les rejets urbains, la construction d’infrastructures touristiques sur le littoral, la régression des zones humides, la «chenalisation» des estuaires sont autant de pressions sur les écosystèmes côtiers. Aux dégâts accidentellement causés par le transport maritime s’ajoutent le dégazage illégal et le transfert d’espèces contenues dans les eaux de ballast des paquebots de croisière. Pour remédier à ces agressions, l’Union européenne a adopté en 2007 la directive Stratégie pour le milieu marin, qui vise à restaurer le «bon état environnemental» des eaux communautaires jusqu’aux limites de la ZEE (zone économique exclusive), c’est-à-dire jusqu’à 200 milles des côtes des Etats membres.

En somme, les fameux voyous des mers que stigmatisait Jacques Chirac, c’est nous ?

Stigmatiser les «voyous», c’est rappeler l’existence depuis 1982 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Le libre accès à la «haute mer» (au-delà de la zone des 200 milles) est assorti du respect de principes qui ne peuvent être définis et acceptés que dans un cadre multilatéral, ce qui explique la lenteur et la difficulté de leur application. Mais on ne doit pas oublier que dès 1972 fut reconnue à Stockholm la nécessité d’ajuster durablement le développement des sociétés au potentiel des ressources naturelles. Il ne faut pas non plus perdre de vue que ces engagements sont relayés à l’échelle régionale, notamment via la Politique européenne de la pêche, modifiée deux fois en ce sens depuis sa création en 1983, et qui sera à nouveau réformée dans quatre ans. Si l’indéniable renforcement de la gouvernance de l’océan incite à un certain optimisme, force est de constater qu’il s’écoule dix à quinze ans entre une proposition d’amélioration et la concrétisation du progrès qu’elle engendre.

Sources Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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