Souvenez-vous, au mois de mai, j'ai posé un article qui parlait d'une fissure géante qui s'est ouverte en Ethiopie de 60km de long et 12 km de profondeur... ce qui n'est pas anodin. En Haïti, ils viennent de découvrir une nouvelle faille de 30 km située à 12 km de profondeur. La Terre est en train de préparer son Serpent Ancien -ligne volcanique- d'où sortira la lave...
Une nouvelle faille de 30 km découverte à Haïti par les séismologues
Dans un interview au journal Science News, M. Calais a soutenu que les calculs réalisés et les images collectées après le séisme du 12 janvier ne permettaient pas de prouver que la faille Enriquillo était responsable de la catastrophe. Les images spatiales permettaient de constater que l’aire nord de la faille Enriquillo avait été brutalement soulevée, explique M. Calais.
Les experts dépêchés à Léogane avaient rapporté que des coraux étaient morts puisque le littoral avait été soulevé de 60 centimètres. Au cours du séisme du 12 janvier des segments en profondeur de la faille de Léogane ont glissé les unes sur les autres à une distance de 5 mètres. En dépit de ce glissement enregistré a environ 20 kilomètres de profondeur il n’y eu aucune rupture du sol à la surface.
Cette faille peut faire partie d’un réseau de faille que nous ne connaissons pas, insiste M. Calais. La faille n’a pu être détectée en raison de l’absence de sismomètre en Haïti et du nombre réduit de ces instruments en République Dominicaine.
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Haïti-Séisme : Une faille jusque-là inconnue a libéré de l’énergie le12 janvier 2010. Y a-t-il d’autres risques imminents de la faille Enriquillo ?
La conférence a porté sur des recherches menées par Eric Calais, professeur de géophysique à l’université Purdue, dans l’Etat d’Indiana, à l’Ouest des Etats-Unis d’Amérique.
Cette nouvelle faille, baptisée « faille Léogane » (du nom de la ville, située à une trentaine de kilomètres au sud de Port-au-Prince, où était identifié l’épicentre du tremblement de terre du 12 janvier 2010), serait à la base du séisme du 12 janvier et pourrait exposer Haïti à encore plus de tremblements de terre, prédisent les chercheurs de l’équipe de Calais.
Toutefois, les chercheurs continuent les études pour avoir plus de précisions.
« Cette faille, nouvellement découverte, pourrait aussi être liée à un plus grand système de failles, qui n’a jamais été cartographié », ajoutent les chercheurs.
Les scientifiques avaient auparavant attribué à la faille "Enriquillo’’ [au sud-est de Port-au-Prince] le tremblement de terre du 12 janvier 2010, d’une magnitude de 7.3, ayant fait 300 mille morts, autant de blessés et des dommages estimés à 7 milliards de dollars américains [US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 55.00 gourdes aujourd’hui], selon les chiffres officiels.
Une faille est une zone de rupture, le long de laquelle deux blocs rocheux se déplacent l’un par rapport à l’autre, dans la croûte terrestre. Les failles, dites actives, sont à la base de la majorité des tremblements de terre.
Sources : Pawolapalle
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Claude Prepti affirme que les menaces sismiques restent identiques
Le géologue Claude Prepti relativise les informations relatives à la découverte d’une nouvelle faille géologique sur le territoire haïtien. Il soutient que l’hypothèse de la nouvelle faille de Léogane doit être vérifiée par des études à long terme.
Intervenant à la rubrique " Le point sur le 100.1" de radio Métropole, M. Prepti met en garde contre toute panique après la diffusion de ces informations. Le faille de Léogâne ferait partie d’un réseau de failles inconnues en Haïti, expliquent des experts. Haïti est très faillée, martèle M. Prepti rappelant que les envergures des autres failles sont inconnues.
Cette nouvelle information augmente les incertitudes en ce qui a trait à l’histoire des séismes en Haïti. L’ingénieur Prepti indique que des études néotectoniques doivent être réalisées afin d’identifier les failles responsables des violents séismes de 1842, 1770 et 1751.
Interrogé sur les implications de ces nouvelles découvertes, M. Prepti a fait remarquer que les menaces sismiques actuelles sont identiques à celles d’avant le 12 janvier 2010. Il y a une méconnaissance de la sismicité en Haïti, avance le technicien du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME).
M. Prepti exhorte les autorités et les citoyens à tirer les leçons de la catastrophe du 12 janvier. Une cartographie du sol haïtien est indispensable avant l’exécution des projets de reconstruction, insiste t-il.
4 à 5 répliques sont enregistrées quotidiennement à Léogâne et Grand Goâve par les sismomètres installés dans les différentes régions du pays.
Posté par Adriana Evangelizt