Ecoutez bien le discours de Mister George Galloway à la Chambre des Communes anglaise où David Cameron s'est pris une grande claque, comme nous le savons...
Il n'a pas eu peur, lui, de parler de la crapule terroriste qui sévit en Syrie et d'énoncer leurs crimes, notamment comment ils ont scié, avec un couteau à pain, le cou d'un prêtre chrétien ou comment un autre à extirper le foie d'un soldat puis l'a mangé. Ce n'est certainement pas à l'Assemblée nationale que l'on entendrait un tel discours. Ni même au Sénat. Et d'ailleurs, notons que le bombardement à venir de la Syrie par l'Armée Française n'a même pas fait l'objet d'un vote... la France, ce n'est pas l'Angleterre ni l'Amérique, voyez-vous. Car même Obama, s'il ne veut pas se déligitimer est obligé d'avoir l'aval du Congrès.
Mais chez nous, Messieurs-Dames, que voyons-nous ? Une face de cire, figée dans sa posture guerrière et qui n'en démord pas. Malgré le camouflet infligé à Cameron qui est obligé de renoncer. L'Allemagne qui n'y participera pas. Ni l'Italie. Ni le Canada. Ni de nombreux pays européens. Ni au moins DOUZE pays de l'OTAN ! Imperturbable, comme s'il avait été piqué au formol, Hollande poursuit seul sa croisade contre Assad. Mais il est vrai qu'il compte beaucoup sur Obama. Ce dernier nous semblant FORT hésitant. Fort. Le vendredi 30 aout, il n'avait toujours pas pris de "décision finale". Il est manifeste qu'il n'a pas du tout envie de se lancer dans cette guerre. Souvenez-vous, ICI nous disions que les marchands de guerre l'avaient mis au pied du mur en prenant des décisions sans le consulter. Il semblerait que cela soit vrai. Ailleurs, on peut lire qu'il a reconnu "qu'ici, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans de nombreux endroits du monde, il existe une certaine lassitude, vis-à-vis des opérations armées. Je comprends bien cela" a-t-il dit après avoir mentionné l'Afghanistan et l'Irak. Puis il a affirmé : "Le monde en général en a assez de la guerre, les Etats-Unis viennent de traverser une décennie de guerre. Je peux vous assurer que personne n'est plus las de la guerre que moi." Son comportement est quand même très curieux...
C'est sans compter que plus de 60% des Américains sont opposés à cette guerre. Nous voyons bien que l'homme réfléchit beaucoup. Que va-t-il en sortir ?
On peut rêver... s'il décidait de dire NIET... Hollande se retrouverait tout seul comme un gland ! Cette idée nous plaît assez... mais si c'était le cas... serait-il assez stupide pour engager, malgré tout, la France seule dans ce conflit, tout à son obstination qu'il est ? Il en est capable... hélas ! car on sent bien qu'il y a d'autres intérêts là derrière. Il oeuvre pour les sionistes et l'Arabie Saoudite. Qu'a-t-il promis aux uns et aux autres ? La peau de l'ours Assad avant de l'avoir tué. Il devrait faire attention à ce que l'arme du crime ne se retourne pas contre lui parce que... la Mission de la France n'est pas de TUER mais de PORTER HAUT LE FLAMBEAU... d'Eclairer et non point de plonger le monde dans les Ténèbres... et là... nous sommes à un POINT CRITIQUE où l'effet Boomerang pourrait bien se produire...
Parlons des preuves ? Quelles preuves possède Hollande ? Aucune. Il a juste une "conviction". Cela fait un peu léger pour accuser quelqu'un. D'autant que les fameuses "preuves" que possèderaient les Etats-Unis leur ont été fournies par le Mossad. Lire aussi ICI. Même les pays européens y ont eu droit ! Le contraire nous eut fort étonné d'ailleurs. Ceci, nous le savons depuis le premier jour. Lorsque vous entendez "que des preuves ont été fournies" sans en donner l'origine, c'est signé ! Ce sont les mêmes sources que celles qui ont affirmé que Snowden était dans l'avion du Président Morales. Nous aussi nous avons des "sources". Bref. Des preuves "fabriquées" de toutes pièces autour d'un pseudo coup de téléphone interprété de la pire des façons... facile ! Par contre les preuves des Russes, Hollande ne veut pas les voir. Parce qu'elles l'aveugleraient. Voir aussi sur Russia Today. Même les Turcs ont arrêté 12 terroristes avec 2 kg de gaz sarin, au mois de Mai. La chose n'est pas nouvelle. Mais qui leur fournit le gaz sarin ? Qui en est capable ? Qui peut oser faire cela pour déboulonner Assad ? On a beau chercher... on ne voit pas... rigolons ! Bien que cela ne soit pas drôle du tout de voir à quel point on nous prend pour des imbéciles. Comme si l'on ne voyait pas leurs manigances à tous ! Ils vont encore attaquer un pays sans preuves, sur du vent, et les vraies preuves, ils les ignorent. Ce monde est entre les pognes des assassins et des voleurs. Et heureusement qu'il y a des hommes courageux comme George Galloway pour leur montrer ce qu'ils sont...
« La plus grande humiliation du mandat de David Cameron »
Sur le fond, c'est-à-dire la légitimité d'un tel engagement, la presse britannique se félicite dans l’ensemble du brutal refus des élus de la Chambre de communes d’intervenir en Syrie en réprésaille contre l'usage fortement présumé d'armes chimiques par le régime. Mais sur le plan intérieur cette claque magistrale infligée au Premier ministre, David Cameron ouvre aussi une crise politique, soulignent les éditos ce matin.
Les Anglais, très échaudés par le soutien de Tony Blair à l’offensive en Irak en 2003, sont majoritairement contre un engagement en Syrie. On retrouve cette réticence dans la presse, pour différents motifs. Robert Fisk, grand reporter historique de The Independent, va droit au but dans un billet écrit avant le vote d'hier soir: intervenir en Syrie aurait été la «guerre occidentale la plus stupide du monde moderne». «Des milliers et des milliers de gens sont morts dans la tragédie syrienne, et maintenant, tout à coup, on s’excite pour quelques centaines de morts ? Ce qu'il se passe en Syrie est terrible. Inadmissible. D’accord. Mais nous aurions dû intervenir en 2011. Et en 2012. Alors pourquoi maintenant ?» Pour Fisk, la raison est à chercher du côté de l’Iran. Bachar al-Assad, croit-il, est en train de l’emporter sur les rebelles. Or «une victoire de Bachar, c’est une victoire de l’Iran. Et une victoire de l’Iran n’est pas tolérable pour le monde occidental». D'où son opposition à un offensive qui aurait été menée pour de mauvaises raisons.
Dès avant le vote d’hier, le toujours rentre-dedans The Economist avait clairement choisi son camp :
«Des frappes ciblées et bien calibrées devraient faire suffisament peur à Assad pour qu'il rejoigne la table des négociations», croit le magazine libéral.
A l'inverse, Le Guardian, proche des travaillistes et opposé à une intervention hors du cadre légal des Nations unies, applaudit sans réserves le barrage parlementaire à une offensive. «La Chambre des communes s’est distinguée hier.» Certes, admet le quotidien dans son edito, le veto des parlementaires a surtout été motivé par des enjeux de politique interne. Mais «ce qui compte, c’est que le gouvernement ait été empêché de se lancer dans une offensive stupide et prématurée». Il y a dix ans, rappelle le quotidien, les parlementaires avaient eu à se prononcer sur un engagement dans un conflit international. «Leur vote sur l’Irak a été une grande erreur. Les débats de cette semaine montrent que des leçons ont été tirées. Si de tout cela ressort une approche britannique des conflits différente, plus mesurée et plus respectueuse de l’ordre international, mais pas moins determinée à défendre les valeurs humanitaires et légales, alors les dilemmes auxquels ont été confrontés les politiciens cette semaine auront été utiles.»
Plus prosaïque, le tabloïd le Mirror remercie grandement le Parlement d’avoir évité aux Anglais des attaques terroristes quasi certaines : «Soyons clairs, un engagement britannique dans les frappes sur Damas aurait été un acte de guerre. (…) On est resté les bras croisés devant la guerre civile syrienne pendant plus de deux ans, et personne n’a touché à un cheveu des Britanniques. Bombarder Damas aurait pu changer cela. Les interêts britanniques auraient été menacés. Dieu merci, le vote d’hier a fait barrage à cet assaut qui aurait pu mener à des attaques terroristes ici.»
Pour David Cameron, mis en échec par les élus travaillistes, mais aussi par les voix de plusieurs membres de son propre parti opposés à la motion, la chute est rude. Tous les éditos le soulignent.
«Peut-être la plus grande humiliation de son mandat», pour Fraser Nelson, du Telegraph. Le vote d’hier représente pour Cameron «non seulement une extraordinaire défaite, mais aussi une catastrophique erreur de jugement». Le Premier ministre «ne voulait d'un vote que s'il pouvait s’assurer à l’avance de l'issue, en persuadant Ed Miliband [le chef de l’opposition travailliste, ndlr] d’accepter la motion – et de fait, il a semblé un temps que ça pouvait marcher. Mais il a négligé de sonder vraiment les partis, comme l’a démontré la lourde défaite d’hier».
Le Daily Mail, quotidien populaire et conservateur, enfonce le clou en faisant remarquer que la Chambre des communes n’avati pas voté contre le gouvernement sur une question de guerre «depuis 1782, quand les parlementaires s'étaient opposés à une guerre contre l’Amérique».
Seul le Times, qui titre «La tragédie des Communes», paraît se soucier des conséquences du vote britannique pour le sort des Syriens. Le quotidien conservateur est consterné par la tournure qu’ont pris les choses. «Le vote de la nuit dernière est un désastre. Un désastre pour le Premier ministre qui a mal jugé son propre parti. Un désastre pour le pays, qui a tourné le dos à sa tradition de s’élever contre la tyrannie. Un désastre pour l’alliance occidentale.» Mais, «par dessus tout, (un désatre) pour les Syriens, qui savent maintenant qu’il ne leur reste que peu d’amis».
SOURCES :LIBERATION
Posté par Adriana Evangelizt