Voilà la vérité. Un million de personnes vivent en zone mortelle jusqu'à 100 km de Fukushima. Et après cette distance, qu'en est-il ? En plus, c'est le Césium 137 issu du MOX que l'on retrouve partout. Donc le Plutonium que rien ne peut arrêter dans sa volatilité. Bientôt le monde va être pris en otage par le nucléaire et les nucléaristes, n'en doutons pas. Ce qui est en train de se passer est horrible, mais peu de gens en ont conscience. Dramatique.
Fukushima : un million de personnes en zone mortelle,
"pire que Tchernobyl"
"Pire que Tchernobyl." Pour Greenpeace, les populations habitant jusqu'à 100km de la centrale sont en danger de mort. Le gouvernement japonais ne communique pas bien les risques réels. Le responsable nucléaire de Greenpeace, le Belge Jan Vande Putte, est inquiet.
Jan Vande Putte est rentré mardi en Belgique, après avoir passé un mois sur place où il a coordonné les tests de radioactivité de Greenpeace International dans la préfecture de Fukushima. Avec son équipe, il y a mené deux missions de recherche: mesurer la radioactivité aux abords de la centrale… et à un peu moins de 100km du site contaminé. En tout, des mesures ont été effectuées en 261 points en dehors de la zone d'évacuation de la centrale. Résultat: la contamination s’étend bien au-delà du périmètre d’exclusion mis en place par le gouvernement japonais. Partout, le compteur Geiger s’est affolé et les échantillons de terre et de légumes ont indiqué des doses potentiellement mortelles de radioactivité, y compris aussi "loin" de la centrale de Fukushima Daiichi (N°1). Une forte concentration de Césium 137 a par exemple été relevée dans les villes de Fukushima et Koriyama, toutes deux situées à quelque 60 km de la centrale.
Pire encore: "85% de la radiation qu’on mesure aujourd’hui provient des isotopes à long terme", explique le chercheur au micro de Samuel Ledoux dans le journal de 19h. Cela signifie que cette zone restera contaminée pour des dizaines d’années, voire beaucoup plus longtemps. Les défenseurs de l'environnement ont par ailleurs constaté que ces niveaux de radiation se répandaient de manière disparate autour de la centrale. Fixer un périmètre de sécurité circulaire n'a donc pas de sens, selon eux. Le gouvernement japonais a déjà indiqué qu'il tiendra compte de cet aspect.
Que fait le gouvernement ?
Dans ce périmètre mortel vivent encore plus d’un million de personnes. En danger de mort, ils ne savent rien du danger auquel ils sont exposés. "Des gens qui ont des légumes dans leur jardin ne savent pas s’ils peuvent manger ou non leurs légumes. Personne ne leur explique les risques. On a pris des échantillons et on a pu constater des doses de contamination des légumes extrêmement dangereuses", témoigne encore M. Vande Putte. Les chercheurs ont en effet relevé des niveaux de radioactivité supérieurs aux normes dans des légumes cultivés dans des jardins, et dans un échantillon provenant d'un supermarché de la ville de Fukushima. Si ces relevés "sont similaires" aux données communiquées par le gouvernement japonais, "les populations sont mal informées car elles ne connaissent pas la signification des résultats qui sont communiqués par les autorités". A cet effet, une lettre a été adressée par Greenpeace au Premier ministre japonais, comprenant des questions précises sur la publication des données.
Pire que Tchernobyl
Le nombre des personnes menacées est tellement élevé que cela fait dire à notre interlocuteur que cet accident nucléaire est bel et bien comparable à Tchernobyl, voir "pire". Car évacuer plus d'un million de personnes serait un défi pour n’importe quelle société d’aujourd’hui. "Evacuer des millions de personnes, c’est extrêmement compliqué d’un point de vue pratique. Ça veut dire qu’un accident nucléaire de l’envergure de Fukushima, aucune société ne peut s’organiser pour répondre à ça d’une manière pratique." Greenpeace plaide dès lors pour une extension de la zone d'évacuation. A défaut, il y a lieu d'évacuer les petits enfants et les femmes enceintes, et de fermer les écoles, qu'il faut déplacer ailleurs, dans des zones moins contaminées.
Sources RTL
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Greenpeace revient du Japon:
les résultats sont mauvais ou inconnus
La terre a de nouveau tremblé cette nuit au Japon, une nouvelle réplique du séisme du 11 mars qui n'a pas déclenché d'alerte tsunami. L'ONG Greenpeace vient tout juste de rentrer du Japon, après une mission d'analyse des effets de l'accident de la centrale de Fukushima. Bilan : les résultats sont mauvais ou inconnus.
Jan Vandeputte de Greenpeace, au micro de Samuel Ledoux pour Bel RTL : "On a pu constater des choses, mais il y en a encore plus qu’on ne sait pas. A plus longue distance, au-delà de 60 km, on n’a vraiment aucune idée des risques qu’encourent les gens là-bas. Pour l’agriculture, on a fait des échantillons chez les fermiers qui nous demandent s’ils peuvent planter du riz le mois prochain. Or, à l’heure actuelle on n’a pas de réponse. Dans la zone la plus affectée, les gens sont très critiques à propos de Tepco et du gouvernement. Ils se sentent vraiment abandonnés",a-t-il indiqué.
Sources RTL
Posté par Adriana Evangelizt