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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 17:21
La mer Morte ressuscitée



Un projet de canal dans la vallée du Jourdain crée la polémique. Le milliardaire israélien de l'immobilier Yitzhak Tshuva veut construire un canal entre mer Rouge et mer Morte

Imaginez un ruban d'eau s'étirant sur 160 kilomètres à travers le désert, ponctué de chutes d'eau artificielles, bordé de parcs et d'hôtels de luxe. La mer Morte ressusciterait, le Moyen-Orient recevrait eau potable et électricité si précieuses, Israéliens et Arabes se rapprocheraient... Ou bien ce canal mer Rouge-mer Morte détruirait un écosystème unique au monde.

Né dans les années 1980, le projet a régulièrement été exhumé puis enterré de nouveau, mais, cette fois, l'un des hommes les plus riches de la planète promet de le financer entièrement grâce à des fonds privés. Le milliardaire israélien de l'immobilier Yitzhak Tshuva se dit prêt à débourser, avec d'autres hommes d'affaires du pays, les 3,3 milliards de dollars (3,45 milliards de francs) nécessaires à la construction du canal, des stations de dessalinisation et des installations hydrauliques. Les investisseurs rentreraient dans leurs fonds grâce à la vente d'électricité et d'eau, ainsi que grâce au développement commercial et touristique des sites autour du canal. Yitzhak Tshuva imagine jusqu'à 200 000 chambres d'hôtel et un million d'emplois ainsi créés.

Feu vert du Parlement indispensable

Une fois obtenu le feu vert du Parlement (Knesset), il faudrait, selon lui, deux ans pour que l'eau de la mer Rouge s'écoule plus au nord dans la mer Morte, concrétisant dans une même réalisation ce rêve capitaliste et le rêve sioniste de faire refleurir le désert. L'un des plus fervents partisans du projet controversé n'est autre que le président israélien, Shimon Peres, 84 ans. Ce Prix Nobel de la paix récompensé pour son rôle dans les accords israélo-palestiniens de 1993 considère le canal comme la pierre angulaire de ce qu'il nomme «la Vallée de la Paix», une zone de développement qui créera emplois et richesses pour les Israéliens, les Jordaniens et les Palestiniens. Un chamboulement comme la géographie de la Terre sainte n'en a jamais connu jusqu'ici. Mais, pour l'heure, du désert hostile et des camps de Bédouins de la vallée du Jourdain au désert d'Arava, en passant par la poussiéreuse ville palestinienne de Jéricho et le miroir bleu des eaux de la mer Morte, la Vallée de la Paix n'existe que dans l'imagination de Shimon Peres. Beaucoup d'Israéliens se montrent sceptiques.

Depuis des années, la mer Morte rétrécit du fait du pompage du Jourdain pour l'agriculture et la consommation humaine, mais aussi de l'exploitation israélienne et jordanienne des ressources minérales (potassium, magnésium, brome...) de la mer biblique, qui entraîne une évaporation massive. Le lac de sel recule à toute allure, tandis que des crevasses s'ouvrent soudain sur son tracé, le sol engloutissant tout ce qui s'y trouvait.

Sources
Le Matin Online

Posté par Adriana Evangelizt

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 17:14
«Les océans sont soumis à un changement global»


Philippe Gros, chercheur à l'Ifremer, s'alarme de l'état du milieu marin :


Recueilli par LAURE NOUALHAT


Philippe Gros est responsable de la recherche et de l’expertise halieutique à l’Ifremer.

Comment va la mer ?

A en croire les rapports qui se succèdent depuis des années, mal, très mal. Fin 2007, l’Agence européenne de l’environnement a dressé un constat très préoccupant de l’état du milieu marin et côtier. Les pressions exercées sur ce milieu sont grandissantes.

Apparition de nouvelles espèces, mortalité de crustacés, surpopulation d’algues, pollutions en série… A quoi cela est-il dû ?

Tous les faits que vous mentionnez sont le résultat de phénomènes qui se manifestent en mer comme sur la terre. Ils sont l’effet d’un changement global qui va bien au-delà du changement climatique. Le réchauffement de l’Atlantique Nord modifie les limites biogéographiques de beaucoup d’espèces de poissons, c’est-à-dire les frontières des lieux où elles évoluent, se nourrissent, se reproduisent ; c’est entre autres le cas pour la morue. La fonte accélérée des glaces de l’Arctique - à l’été 2007, la banquise ne couvrait que la moitié sa superficie de 6 à 7 millions de km² du début des années 80 - a un fort impact sur l’évolution des courants océaniques et sur les mers nordiques. Mais la dynamique de l’exploitation des richesses des milieux marins est soumise à bien d’autres changements.

Lesquels?

L’océan est une source de richesses, en particulier d’aliments dont la demande mondiale ne cesse de progresser sous l’effet de la croissance démographique. C’est là aussi un facteur du changement global. Le seuil maximum de pêches a été atteint pendant la décennie 80, époque à laquelle l’aquaculture a pris son essor au taux de croissance de 10 % par an. En outre, l’altération des milieux marins due aux activités humaines d’un côté, et l’augmentation du coût de l’énergie et la prise de conscience des limites des ressources naturelles de l’autre, contribuent aussi au changement global.

Quelles activités humaines sont responsables de la dégradation des océans ?

Les traces des phénomènes passés montrent que les océans n’ont cessé de changer. Mais ce qui marque notre époque de développement industriel, c’est la rapidité des changements observés depuis la fin du XIXe siècle. Ainsi, les milieux côtiers subissent-ils les impacts de l’agriculture intensive, utilisatrice de fertilisants azotés qui provoquent l’eutrophisation et ses «marées vertes». Citons aussi le déversement de pesticides comme le chlordécone employé pour traiter les bananiers. Les rejets industriels déversés dans les fleuves finissent tôt ou tard dans les estuaires et les mers. C’est le cas des PCB, composés chlorés rejetés en baie de Seine ou dans le Rhône, et aussi des composés bromés comme les retardateurs de flamme. Les rejets urbains, la construction d’infrastructures touristiques sur le littoral, la régression des zones humides, la «chenalisation» des estuaires sont autant de pressions sur les écosystèmes côtiers. Aux dégâts accidentellement causés par le transport maritime s’ajoutent le dégazage illégal et le transfert d’espèces contenues dans les eaux de ballast des paquebots de croisière. Pour remédier à ces agressions, l’Union européenne a adopté en 2007 la directive Stratégie pour le milieu marin, qui vise à restaurer le «bon état environnemental» des eaux communautaires jusqu’aux limites de la ZEE (zone économique exclusive), c’est-à-dire jusqu’à 200 milles des côtes des Etats membres.

En somme, les fameux voyous des mers que stigmatisait Jacques Chirac, c’est nous ?

Stigmatiser les «voyous», c’est rappeler l’existence depuis 1982 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Le libre accès à la «haute mer» (au-delà de la zone des 200 milles) est assorti du respect de principes qui ne peuvent être définis et acceptés que dans un cadre multilatéral, ce qui explique la lenteur et la difficulté de leur application. Mais on ne doit pas oublier que dès 1972 fut reconnue à Stockholm la nécessité d’ajuster durablement le développement des sociétés au potentiel des ressources naturelles. Il ne faut pas non plus perdre de vue que ces engagements sont relayés à l’échelle régionale, notamment via la Politique européenne de la pêche, modifiée deux fois en ce sens depuis sa création en 1983, et qui sera à nouveau réformée dans quatre ans. Si l’indéniable renforcement de la gouvernance de l’océan incite à un certain optimisme, force est de constater qu’il s’écoule dix à quinze ans entre une proposition d’amélioration et la concrétisation du progrès qu’elle engendre.

Sources Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:33
Les océans sont en cours de désertification


Le réchauffement provoque l’apparition dans les océans de zones en cours de désertification, privées de planctons en surface. La superficie de ces zones désertiques a augmenté de 15% en 9 ans. Elles recouvrent maintenant 51 millions de kilomètres carrés.

US National Oceanic & Atmospheric Administration (NOAA), 5 mars 2008

 

Les régions des océans les moins productives biologiquement (en bleu foncé ci-dessus) sont en expansion beaucoup plus rapide que prévu, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de la NOAA et de l’Université de Hawaï. Cette modification de la biologie des océans, liée au réchauffement des eaux de surface de la mer, peut avoir une incidence négative sur les populations de nombreuses espèces de poissons qui tentent de survivre dans ces environnements de type désertique.

Entre 1998 et 2007, ces étendues maritimes présentant une faible vie végétale en surface dans les océans Pacifique et Atlantique ont augmenté de 15 pour cent ou 6,6 millions de kilomètres carrés, selon l’étude qui paraît dans Geophysical Research Letters.

Cette expansion se produit en même temps que le réchauffement des températures de surface, soit environ un pour cent ou .02 à .04 degrés Celsius par an. Le réchauffement accroît la stratification des eaux de l’océan, ce qui empêche la remontée en surface des éléments nutritifs des profondeurs qui permettent la vie des plantes marines.

Ces zones arides se rencontrent dans environ 20 pour cent des océans du monde et sont situées dans les tourbillons subtropicaux de chaque côté de l’équateur.

« Le fait que nous assistions à une expansion de ce zones les moins productives de l’océan, lorsque les courants subtropicaux se réchauffent est conforme à notre compréhension de l’impact du réchauffement de la planète. Mais, avec neuf ans de séries chronologiques, il est difficile d’écarter la variation décennale », déclaré Jeffrey J. Polovina, océanographe au service des pêcheries de la NOAA, de Honolulu, cosignataire de l’étude avec Evan A. Howell et Melanie Abecassis, de l’Université de Hawaï.

Les preuves de cette expansion proviennent de données recueillies par un capteur à bord du satellite de la NASA SeaStar. Ce capteur nommé SeaWiFS, est un outil unique qui cartographie la productivité biologique dans les océans. En analysant la couleur des eaux, il parvient à mesurer la densité de chlorophylle dans le phytoplancton, les plantes microscopiques qui sont à la base de la chaîne alimentaire marine.

Cette recherche a montré que les zones de faible productivité dans l’océan Pacifique se développent à partir du centre en direction d’Hawaï. Dans l’océan Atlantique, les zones les moins productives du courant circulaire subtropical sont en expansion à un rythme encore plus rapide, et se développent de l’est à travers les Caraïbes vers l’Afrique.

Les zones de faible productivité, comparées à des déserts, couvrent désormais, selon les estimations 51 millions de kilomètres carrés dans les deux océans. La zone la moins productive de l’océan Indien montre la même tendance, mais il y a eu trop de variations pour que les observations soient statistiquement significatives.

Publication originale NOAA, traduction Contre Info

Illustration : NOAA. En bleu foncé les zones les plus pauvres en organismes porteurs de chlorophylle.

Sources Contre Info

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:32

Sans vouloir être pessimiste, dans un siècle, le niveau des mers aura plus que monter, la planète sera en complète ébullition et les malheureux survivants rendus à l'âge de pierre. Là, il ne sera pas question de dire "je vais chercher un Perrier dans le frigo ou allumer le gaz !" En Aout normalement, notre Mère Terre va danser la danse de Saint-Guy un peu partout dans le monde. Et les Jeux Olympiques ne sont pas encore joués ! Une idée comme ça.

Pour dire que les chercheurs du GIEC sont payés à rien faire ou à raconter des salades, lire en anglais Le réchauffement des océans est supérieur de 50% aux estimations du GIEC



Le niveau des mers pourrait monter de 1,5 m d'ici à la fin du siècle



La fonte des glaciers, la disparition des calottes glaciaires et le réchauffement des mers pourraient élever le niveau de la mer de près de 1,5 mètres à la fin de ce siècle, entraînant le déplacement de dizaines de millions de personnes, avertissent les scientifiques.

Karin Strohecker, Reuters, 15 avril 2008

Réunis lors d’une conférence de l’Union Européenne des Géosciences, ils ont fait part d’études qui prévoient une hausse du niveau des mers trois fois supérieure à celle qu’avait calculé le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) l’an dernier.

Svetlana Jevrejeva, du Proudman Oceanographic Laboratory en Grande-Bretagne, a indiqué que cette estimation est basée sur un nouveau modèle permettant de reconstituer précisément le niveau des mers au cours des derniers 2000 ans.

« Depuis 2000 ans, le niveau de la mer a été très stable », a-t-elle indiqué aux journalistes présents à cette conférence qui s’est tenue à Vienne.

Mais la vitesse à laquelle monte le niveau de la mer s’accélère, et il aura augmenté de 0,8 à 1,5 mètres à la fin du siècle, selon Mme Jevrejeva et les chercheurs associés à cette étude.

Le niveau de la mer a monté de 2 cm durant le 18ème siècle, de 6 cm au 19ème siècle, et 19 cm au siècle dernier, a-t-elle précisé, ajoutant : « Il semble que l’augmentation rapide constatée au 20ème siècle provienne de la fonte des calottes glaciaires ».

Il existe un vif débat parmi les scientifiques sur l’importance de cette montée du niveau de la mer, et le GIEC prévoit une élévation comprise entre 18 cm et 59 cm.

« Les chiffres du GIEC sont sous-estimés », déclare Simon Holgate, qui appartient également au Proudman Laboratory.

Les chercheurs considèrent que le GIEC n’a pas pris en compte la dynamique des glaces. Leur déplacement plus rapide que prévu, du à l’eau provenant de la fonte, pourrait fortement accélérer leur disparition et donc la hausse du niveau des mers.

Ce phénomène pourrait être responsable d’environ un tiers de la future élévation du niveau des mers, d’après Steve Nerem de l’Université du Colorado aux États-Unis.

« Il y a de nombreux éléments de preuve existants qui indiquent que nous aurons environ un mètre d’élévation en 2100 », déclare M. Nerem, qui ajoute que cette hausse ne sera pas uniforme dans le monde entier, et que des recherches supplémentaires seront nécessaires pour en déterminer les effets dans chaque région du monde.

Si les scientifiques débattent de l’importance de l’élévation du niveau des mers, ils s’accordent cependant sur le fait que les pays qui seront les plus durement touchés sont les pays en développement d’Afrique et d’Asie qui n’ont pas les moyens de construire des infrastructures de protection contre les crues. Il s’agit notamment de pays comme le Bangladesh, dont la quasi-totalité des terres sont situées à moins d’un mètre au dessus de l’actuel niveau de la mer.

« Si [le niveau de la mer] s’élève d’un mètre, 72 millions de Chinois seront déplacés, ainsi que 10% de la population vietnamienne, avertit Mme Jevrejeva.

Publication originale Reuters, traduction Contre Info

Illustration : zones submergées à la cote +1m (rouge) et +2m (jaune) sur la façade Atlantique. Carte réalisée avec l’applet Sea Level Rise pour Google Maps


Sources Contre Info

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:31
Le changement climatique bouleverse les océans


L’intensité et la multiplicité des phénomènes marins dus au réchauffement climatique et à l’activité humaine ne permet plus aux scientifiques de comprendre les processus en cours et de prévoir leurs développemement futurs. Réchauffement de l’eau, acidification, déplétion de la biomasse transforment en profondeur les océans et la vie qu’ils abritent. Pourtant immense et généreuse, la mer commence elle aussi à fatiguer devant tant d’agressions. Saturée en CO2, elle est en train de déclarer forfait pour le rôle du puits de carbone que lui avaient attribué les scientifiques du GIEC.

Par Stephen Leahy, IPS, 28 mai 2008

Le changement climatique provoque tant de modifications multiples dans les océans de la planète que les scientifiques peinent à en suivre le rythme. Cette situation inédite ne permet pas d’avoir une vision globale sur leur état actuel ni sur les impacts futurs, disent les experts.

L’élévation du niveau de la mer, les changements dans l’intensité des ouragans et leur saisonnalité, le déclin de la pêche et des coraux sont quelques uns parmi les nombreux effets attribués aux changements climatiques.

Afin de tenter de mettre un peu d’ordre dans leurs - déconcertantes - observations, plus de 450 scientifiques de 60 pays se sont réunis à Gijón, sur la côte nord de l’Espagne, à l’occasion d’un colloque intitulé « Effets du changement climatique sur les océans du monde » qui s’est déroulé du 19 au 23 mai.

Le changement est visible dans tous les domaines étudiés par les sciences de la mer. L’élévation du niveau des mers et le réchauffement des températures océaniques sont les phénomènes les plus évidents, mais d’autres conséquences apparaissent également. Le déclin de la productivité de la biomasse océanique ne permet plus à certains biotopes d’abriter autant de poissons que par le passé, indique Luis Valdés, expert de renommée mondiale sur le plancton, qui est l’un des organisateurs du colloque.

Les espèces de déplacent vers de nouvelles régions en réaction au réchauffement des eaux dans leurs habitats d’origine, note M. Valdés, membre de l’Institut Océanographique Espagnol.

« Au large des côtes, dans le golfe de Gascogne, nous observons désormais des espèces tropicales que nous n’avions jamais vues auparavant », précise-t-il.

Ces modifications des écosystèmes marins entraînent des effets inconnus, ce qui accroît la nécessité et l’urgence de mener des observations suivies sur ces évolutions que connaissent les océans.

Les sciences de la mer sont largement en retard sur celles qui étudient l’atmosphère, principalement en raison du manque de financement. Il existe peu de séries de mesures sur la situation dans les océans qui s’étendent sur plus de 20 ans, et la majorité de ces informations ne couvre qu’une très faible proportion étendues maritimes, remarque M. Valdés.

« Capturerons-nous moins de sardines et d’anchois dans un proche avenir ? Je ne sais pas, parce que nous ne disposons pas de l’information, mais cela semble probable », déclare-t-il.

M. Valdés espère que le colloque encouragera les décideurs à financer une observation permanente de l’océan et des systèmes de surveillance afin que les scientifiques puissent détecter les évolutions en cours et faire des recommandations.

« La Commission européenne a qualifié cette initiative de plus importante réunion en Europe cette année », rappelle-t-il.

Certains changements intervenant dans les océans sont plus faciles à détecter, comme la constante augmentation des températures de surface de la mer dans les Caraïbes.

Durant les 20 dernières années, presque chaque mois, les chercheurs du Département des sciences de la mer à l’Université de Puerto Rico (UPR) ont mesuré la moyenne des températures et la salinité de la mer des Caraïbes à la surface des eaux.

Au cours de cette période, ils ont détecté une forte tendance à la hausse, en dépit de la variabilité due aux saisons et aux effets climatique du courant El Niño, indique Jorge Corredor, de l’UPR, qui a présenté ses conclusions durant le Symposium.

Au rythme actuel d’augmentation, la température moyenne annuelle dépassera à terme 27,4 degrés Celsius, c’est à dire la valeur du seuil pour la formation des ouragans. Cela signifie que les ouragans pourraient se former à tout moment de l’année dans trois ou quatre décennies si la tendance au réchauffement se poursuit. « Il n’y aura plus de saison des ouragans », avertit-il.

M. Corredor observe toutefois que le réchauffement de l’eau n’est que l’un des facteurs intervenant dans la formation des ouragans et qu’il existe d’autres résultats de recherches donnant à penser que le changement climatique n’augmentera pas leur nombre total dans la région. Toutefois, le nombre de tempêtes très puissantes est lui susceptible d’augmenter.

Le réchauffement de l’eau induit également un risque important pour les coraux. Les recherches effectuées à l’UPR montrent que dans le futur la température de l’eau serait susceptible d’être trop élevée durant l’été pour les coraux.

Pour les scientifiques, l’acidification des océans est également un nouveau sujet de préoccupation. Détecté depuis moins de quatre ans, ce phénomène est le résultat du processus par lequel les émissions de dioxyde de carbone provenant des combustibles fossiles rendent les eaux de surface plus acides.

Cette acidification commence à affecter les coquillages ainsi que les coraux et le plancton. Elle a le potentiel, en quelques décennies, de dévaster les récifs de coraux, mais également compromettre l’ensemble de la chaîne alimentaire maritime.

De nouvelles recherches seront nécessaires pour identifier et déterminer les effets de ce processus, indique M. Valdés.

Plus récentes encore sont les observations montrant que l’océan Austral absorbe désormais moins de dioxyde de carbone, qui est le principal gaz à effet de serre.

Il y a de cela un an, Corinne Le Quere, de Université Britannique d’East Anglia, a indiqué que l’océan Austral capture aujourd’hui moins de CO2 et semble avoir atteint son point de saturation.

Les océans absorbent la moitié de toutes les émissions de carbone d’origine humaine et les piégent dans les profondeurs océaniques.

Les conclusions de Mme Le Quere ont suscité un vif débat. Elle a informé les participants au Symposium qu’elle disposait aujourd’hui de preuves supplémentaires montrant clairement qu’une quantité moindre de CO2 est absorbée. De plus, il existe des preuves indiquant que le même phénomène apparaît dans d’autres océans. « Cela semble être un affaiblissement global du rôle de puits de carbone des océans », constate-t-elle.

Bien que subsistent encore quelques incertitudes, il semble que la quantité de CO2 demeurant dans l’atmosphère est plus forte que prévu. Aucune des modélisations climatiques utilisées par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) n’incluait ce facteur, ce qui signifie que leurs projections ont probablement sous-évalué la rapidité avec laquelle les niveaux de CO2 augmenteront.

A l’appui de ses dires, Mme Le Quere a produit une estimation réalisée par le GIEC à la fin des années 1990 qui sous-estimait la hausse réelle de CO2 observée au cours des dernières années.

Plutôt que de penser que le travail du GIEC est arrivé à son terme - avec pour couronnement le prix Nobel de la paix 2007- il est temps d’accélérer les efforts pour comprendre ce qui se passe dans les puits de carbone, estime-t-elle.

M. Valdés insiste sur le fait que les océans et le climat sont en train de se transformer d’une manière que nous ne comprenons pas encore. « La question clé à laquelle nous tentons de répondre est : de quel genre de monde nos enfants vont-ils hériter ? »

Publication originale IPS via CommonDreams, traduction Contre Info

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:29
La mer s'appauvrit en oxygène


Une équipe internationale d’océanographes a découvert que les zones océaniques tropicales appauvries en oxygène s’étendent avec le réchauffement des mers, limitant d’autant les régions dans lesquelles les poissons prédateurs et les autres organismes marins peuvent vivre ou chercher leur nourriture.

Institution océanographique SCRIPPS, Univesité de San Diego, 2 mai 2008

 

Cette nouvelle étude a été dirigée par Lothar Stramma de l’Institut Leibniz des sciences de la mer (IFM-GEOMAR) à Kiel, en Allemagne, et co-signée par Janet Sprintall océanographe appartenant au SCRIPPS ainsi que par plusieurs autres spécialistes. Les chercheurs ont découvert, en analysant une base de données des mesures de l’oxygène de l’océan, que les niveaux dans les régions tropicales à une profondeur comprise entre 300 et 700 mètres ont diminué au cours des 50 dernières années. Les impacts écologiques de cet appauvrissement pourraient avoir d’importantes conséquences biologiques et économiques.

« Nous avons trouvé la plus forte réduction à une profondeur de 300 à 700 mètres dans la zone tropicale Nord-Atlantique, alors que les changements dans l’est de l’océan Indien ont été beaucoup moins prononcés », déclare M. Stramma. « La question de savoir si ces changements observés dans le niveau d’oxygène peuvent être attribués uniquement au réchauffement de la planète reste encore en suspens. Cette réduction de l’oxygène pourrait également être causée par des processus naturels intervenant sur des échelles de temps plus courtes. »

Mme Sprintall indique que ces zones appauvries en oxygène peuvent se déplacer vers les zones côtières en raison des courants qui prennent leur source à mi-profondeur dans les océans tropicaux, là où les variations de la concentration en oxygène ont été observées, ainsi que le long de la côte ouest des continents.

« L’étendue de la zone pauvre en oxygène est en pleine expansion, et se rapproche de la surface de l’océan », déclare Mme Sprintall, qui est spécialiste de l’observation des changements des caractéristiques de l’océan, dont celle des températures.

Mme Sprintall a contribué à l’obtention des données de cette l’étude qui ont été réunies au cours des dernières campagnes entreprises dans le cadre du programme Climate Variability and Predictability (CLIVAR), une étude de longue durée gérée par le World Climate Research Program, visant à comprendre le climat à travers l’étude de l’interaction océan-atmosphère.

Cette étude intitulée « Élargissement des zones pauvres en oxygène dans les océans tropicaux, » a paru dans l’édition du 2 mai de la revue Science. L’équipe de recherche rassemblait M. Stramma, Mme Sprintall, Gregory Johnson de la NOAA, et Volker Mohrholz de l’Institut de recherche sur la mer Baltique à Warnemünde, en Allemagne.

L’équipe a sélectionné les régions océaniques pour lesquelles ils pourraient obtenir la plus grande quantité de données leur permettant d’étudier la baisse de la concentration d’oxygène. Parmi les données les plus récentes certaines proviennent de capteurs d’oxygène qui ont été installées sur environ 150 bouées du programme Argo, un réseau mondial de capteurs qui mesurent les caractéristiques des océans telles que la température et la salinité. Il y a plus de 3000 bouées Argo dans les océans du monde, rappelle Mme Sprintall et la qualité des données recueillies par ces appareils amène a considérer qu’un plus grand nombre d’entre eux devraient être équipés de capteurs d’oxygène.

Lisa Levin, une océanographe spécialisée en biologie au SCRIPPS, qui étudie les zone pauvres en oxygène dans les fonds marins, observe qu’une extension de ces régions pourrait entraîner une diminution de la biodiversité et une progression des organismes qui se sont adaptés à vivre dans les milieux hypoxiques, c’est à dire pauvre en oxygène.

« Je pense que nous entrons dans une terra incognita, » note Mme Levin. « Ces zones pourraient avoir une incidence sur le cycle nutritif, les relations entre les prédateurs et leurs proies et les migrations du plancton. Lorsque l’expansion de ces zones va empiéter sur les marges continentales, on pourrait assister à d’énormes changements dans les écosystèmes. »

Voir aussi :

Science : Marine Life Gasping for Breath ?

Levels of dissolved O2 have dropped in some cases by more than 15% during the past 5 decades. Areas such as the tropical Atlantic off the African coast suffered even more dramatic changes, says physical oceanographer and co-author Janet Sprintall of the Scripps Institution of Oceanography in San Diego, California. The top-to-bottom thickness of the low-oxygen zone in that region has expanded by 85% during that time, the team reports tomorrow in Science.

Los Angeles Times Oxygen-poor ocean zones are growing

Publication originale SCRIPPS - Université de San Diego, traduction Contre Info

Illustrations : concentrations en oxygène à une profondeur de 400 mètres. Unité : micromole d’oxygène par kilo

Sources
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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:28

Tout va mal et tout se suit...



L'acidification des océans rend urgente la limitation des émissions de CO2


Les émissions de dioxyde de carbone dues à l’activité humaines ne sont pas uniquement responsables de l’effet de serre. Elles ont également commencé à modifier la chimie de l’océan, que l’on qualifie souvent de berceau de la vie sur Terre. Les conséquences écologique et économique sont difficiles à prédire, mais pourraient être catastrophiques, avertit une équipe d’océanographes dans la revue Science en date du 4 juillet, et l’arrêt des modifications déjà en cours nécessitera sans doute une réduction des émissions de carbone plus marquée que celle actuellement proposée pour endiguer le changement climatique.

Carnegie Institution for Science, 3 juillet 2008

Ken Caldeira, membre du Departement de l’Ecologie Globale de la Carnegie Institution, qui a signé cette publication avec Richard Zeebe de l’Université d’Hawaï et deux co-auteurs [1] , note que les océans ont absorbé environ 40% du dioxyde de carbone (CO2) émis par l’homme au cours des deux derniers siècles. Cela a ralenti le réchauffement de la planète, mais a eu un coût certain : l’absorption de dioxyde de carbone a modifié le pH moyen, qui est une mesure de l’acidité de l’eau, à la surface de l’océan. La mesure du pH a baissé d’environ 0,1 unité par rapport aux niveaux pré-industriels. Selon le rythme et l’ampleur des futures émissions, le pH de l’océan pourrait baisser de près de 0,35 unités d’ici le milieu du siècle.

Cette acidification peut endommager les organismes marins. Des expériences ont montré que des changements aussi faibles que 0,2-0,3 unités peuvent entraver la capacité des principaux organismes marins tels que les coraux et certains planctons de calcifier leurs squelettes, qui sont construits à partir de minéraux carbonatés, sensibles à l’acidité du milieu. De vastes régions de l’océan risquent de dépasser ces niveaux de variation du pH dans le courant de ce siècle, y compris les habitats de récifs, tels que la Grande Barrière de Corail, en Australie.

La plupart des organismes marins vivent dans les eaux de surface de l’océan, qui seront également les eaux les plus vulnérables à l’acidification induite par le CO2 au cours du prochain siècle au fur et à mesure des émissions de ce gaz. Pour éviter que le pH des eaux de surface ne baisse de plus de 0,2 unités, valeur limite fixée par la US Environmental Protection Agency en 1976, les émissions de dioxyde de carbone devraient être réduites immédiatement.

« Contrairement aux prévisions des modèles climatiques, les projections concernant la chimie de l’océan sont en grande partie indépendantes du modèle utilisé sur une échelle de temps de quelques siècles », écrivent les auteurs, « principalement parce que la chimie du CO2 dans l’eau de mer est bien connue et les changements dans la chimie de l’océan en surface suivent de près l’évolution du CO2 dans l’atmosphère. »

Bien que la réaction chimique de l’océan à la hausse des niveaux de dioxyde de carbone soit relativement prévisible, la réaction biologique est plus incertaine. Le pH de l’océan et la chimie des carbonates ont été remarquablement stables depuis des millions d’années - beaucoup plus stables que la température.

« Nous savons que l’acidification des océans va endommager les coraux et d’autres organismes, mais il n’y a pas de données expérimentales sur la façon dont la plupart des espèces risquent d’être affectées », indique M. Caldeira. « La plupart des expériences ont été effectuées en laboratoire avec seulement une poignée d’individus. Même si les résultats sont alarmants, il est presque impossible de prédire comment cette acidification sans précédent aura une incidence sur des écosystèmes entiers. « La réduction de la calcification affectera certainement les coquillages comme les huîtres et les moules, ce qui entraînera des conséquences importantes pour l’activité de la pêche. D’autres organismes pourraient prospérer dans ces nouvelles conditions, mais cela pourrait inclure des espèces de « mauvaises herbes » indésirables ou des organismes porteurs de maladie.

Bien que l’accent ait été mis sur les impacts climatiques des émissions de carbone, tant pour les scientifiques que l’opinion publique, l’acidification des océans est porteuse d’une crise potentiellement grave et imminente, selon les auteurs.

« Nous devons envisager les effets des émissions de CO2 sur la chimie des océans, et non seulement les effets climatiques. Cela signifie que nous devons travailler beaucoup plus pour réduire les émissions de CO2 », observe M. Caldeira. « Alors que le doublement de CO2 dans l’atmosphère peut sembler une cible réaliste pour le climat, un tel niveau pourrait signifier la fin des récifs coralliens et autres ressources marines. »

Sur le web :

Science : Carbon Emissions and Acidification

Richard E. Zeebe, James C. Zachos, Ken Caldeira, Toby Tyrrell

Avoiding environmental damage from ocean acidification requires reductions in carbon dioxide emissions regardless of climate change.

Publication originale Carnegie, traduction Contre Info

[1] James Zachos, de l’Université de Californie, Santa Cruz, et Toby Tyrrell, Université de Southampton, Royaume-Uni

Sources Contre Info

Posté par Adriana Evangelizt

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